Suivi rigoureux des chantiers ouverts dans ses zones d’interventions : Le PAPVIRE-ABC veille au respect des délais contractuels de livraison

Amélioration de l’état alimentaire et nutritionnel des plus pauvres dans ses zones d’interventions : Le PAPVIRE-ABC au secours des femmes enceintes, allaitantes et des enfants

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e rapport d’Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire revèle que les communes d’intervention du PAPVIRE-ABC sont exposées à une insécurité alimentaire certaine. Ainsi, face aux nécessités d’adaptation induites par les changements climatiques et les perturbations de la biodiversité dans ses zones d’interventions, le projet a compris l’urgence d’actualiser la table de composition des aliments, utilisée pour la connaissance de la teneur effective des produits agricoles en éléments nutritifs nécessaires pour le bien-être des populations. Des écrits, le projet est alors passé à l’acte.

Du 16 au 20 mai 2017, des séances de validation de la liste des aliments ont été organisées au niveau de chaque commune des départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines, en présence des élus locaux, des bénéficiaires, des assistants sociaux et des agents de santé. La liste des aliments soumis à validation a tenu compte des éléments techniques (production, variétés), du contexte socio-économique, culturel et surtout des habitudes alimentaires de chacune des localités. Les aliments validés par commune ont fait l’objet d’analyse et de synthèse pour ne retenir que ceux qui sont couramment consommés dans les trois départements.

Quid des aliments sélectionnés ?

Les besoins nutritifs et de production des différentes communes bénéficiaires du projet étant variés, le PAPVIRE-ABC s’est attelé à identifier avec les acteurs à la base une liste d’aliments susceptibles de convenir à toutes les populations de ces localités. Ces aliments sont le riz, maïs, sorgho, l’arachide, le néré, le soja, le courge, la graine décortiquée, l’igname, le manioc, le gombo, l’amarante, la feuille vernonia, la feuille baobab, la mangue, la tomate, la banane fruit, le bulbe d’oignon, l’huile de palmier à huile, l’œuf entier de pintade, la viande fraîche de bœuf, le lait de vache, la feuille de crincrin, et la viande de poulet.

En vue de la collecte des aliments identifiés dans les trois départements pour l’envoi des échantillons au laboratoire national accrédité (LCSSA), des équipes de la DANA et des DDAEP ont, du 26 au 29 juillet 2017, procédé à la collecte d’aliments. Elles se sont donc rendues sur les marchés, les camps peuhls, les fermes ou les exploitations agricoles dans les communes de Ouèssè, de Glazoué dans le département des Collines ; les communes de Kalalé, de Tchaourou dans le département du Borgou et les communes de Banikoara et de Gogounou dans le département de l’Alibori. Mais avant cette étape, des séances de travail ont été tenues les 14 et 15 avril 2017 avec les cadres de la Direction de l’Alimentation et la Nutrition Appliquée, les Techniciens Spécialisés en Alimentation et Nutrition Appliquée des ex SCDA au niveau des communes et les Directeurs de Promotion des Filières Agricoles des ex CARDER, dans le but d’identifier les aliments consommés dans les trois départements bénéficiaires.

Toutefois, ces aliments n’ont pas été choisis au hasard. Ils ont été en effet analysés par le Laboratoire Central de Contrôle de la Sécurité Sanitaire des Aliments, accrédité ISO 17025, selon quelques paramètres bromatologiques. Lesquels paramètres reposent sur les méthodes gravimétriques et Kjeldahl, utilisant un extracteur automatique et des fours.

Du 28 au 30 mars 2018 , une retraite technique a été organisée avec un groupe d’experts dont des botanistes, des statisticiens et nutritionnistes pour le traitement et l’interprétation des données suivant les méthodes et outils appropriés à l’effet de les intégrer dans la table de composition des aliments. Les valeurs nutritives (chiffres) ont été calculées à partir des résultats directs d’analyses de laboratoire sur les aliments prélevés et correspondent aux teneurs pour 100g d’aliments comestibles de matière sèche. Les teneurs en contaminants sont calculés par rapport à la matière fraîche.

Amélioration de l’état alimentaire et nutritionnel des populations de la zone du projet

Au terme d’un processus participatif et inclusif d’élaboration ayant réuni les 14 et 15 avril 2017 la plupart des acteurs impliqués, une séance de validation de la nouvelle table de composition a été organisée avec la participation de la DANA, de l’ABSSA, de la PASCiB, de la CNAB et du CAN avec comme pour seul objectif : œuvrer pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des communes couvertes par le Projet. La table de composition comporte 25 aliments les plus consommés dans les 09 communes d’intervention du projet. Cette table doit servir de base aux sensibilisations dans les communes d’interventions du projet sur les règles d’hygiène et de diététique (y compris la diversification alimentaire), accompagnées de séances de démonstrations de techniques culinaires appropriées. Les données de cette table de composition constituent par ailleurs une base utile pour servir de référence à l’appréciation de la valeur de l’alimentation familiale et des menus des ménages. Elles serviront également de support aux agents du secteur agricole (DDAEP, ATDA), de santé, des affaires sociales et les ONGs pour les séances d’Information, Education, Communication (IEC) pour un changement de comportements sur la bonne nutrition et alimentation en direction de la communauté et particulièrement des groupes vulnérables.

L’actualisation et la validation de la table de composition des aliments de la zone d’intervention du projet est un des outils indispensables dont la diffusion permettra d’améliorer avec efficience la situation alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables.

À l’issue des interventions, le PAPVIRE-ABC entend toucher directement 10.000 personnes vulnérables dont 8.000 femmes à travers des sensibilisations sur la base d’une table actualisée de composition des aliments de la zone d’intervention du projet. Aussi, est-il prévu de former plus de 150 femmes en allaitement maternel et nutrition.

Faut-il encore le rappeler, le volet « Appui à la nutrition » est exécuté par les ATDA en relation avec la DANA, l’ABSSA et la DSME. Il est prévu essentiellement de toucher à travers des sessions de sensibilisation 10.000 personnes vulnérables. A ce jour, les supports et guide de formation sont disponibles et seront édités pour la sensibilisation des bénéficiaires. Toutefois, on note une formation de 45 techniciens spécialisés et animateurs de Centres de Promotion Sociale.

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